Avant que vous ne preniez le temps de lire cet édito, permettez-nous de penser en priorité à votre santé, à celle de vos proches ou moins proches.
Tout a été dit et son contraire et continuera à l’être durant encore quelques semaines, puis quelques mois sur les conséquences humaines, sociales, géostratégiques, économiques et financières de cette « guerre » menée contre un invisible ennemi. Nous ne dirons donc que très peu de choses sur ces sujets car nous pensons qu’il est encore trop tôt pour poser un avis structuré et rigoureux sur les choses financières et sur votre épargne en particulier.
Nous disons même, qu’à l’heure où nos concitoyens périssent et où d’autres tentent de les sauver, parfois au péril de leur vie, il parait indécent, dans cet édito, de parler patrimoine.
Comme un révélateur d’une note d’espoir pour certains, d’espérance pour d’autres, une valeur refuge est en train de revenir en force : la famille, ses tendresses et ses affections, son réconfort et ses attentions quotidiennes.
Même des personnes que nous voyons peu habituellement prennent soudain une résonance qui nous surprend, nous leur attachons de l’importance car elles ont fait partie de nos vies à une certaine période, ou nourrissent aujourd’hui notre quotidien personnel ou professionnel. Cette « retraite forcée » pour nombre d’entre nous, nous amène à la redécouverte des choses essentielles.
De ce recentrage dont tout le monde parle ou qui est espéré, le « monde d’après », comme on l’appelle communément, s’en nourrira même si nous sommes incapables aujourd’hui d’en prédire les modalités économiques et sociales concrètes, l’intensité et le moment de sa survenance.
Notre monde a déjà changé et nous observons sous nos yeux toute la panoplie des agissements humains. Nous osons parier que les bons comportements prendront le dessus sur les autres et que la reconstruction de notre planète se fera à partir d’un matériau inaltérable en même temps que valeur refuge : le cœur.
Jacques Riché
Le jeudi 9 avril 2020